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Un vent de Rébellion semble animer nos Terres. Serez-vous à la Hauteur ?
 
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 How can you keep smiling like that ? ~ Libre

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Immortelle
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MessageSujet: How can you keep smiling like that ? ~ Libre   How can you keep smiling like that ? ~ Libre Icon_minitimeMer 8 Juil - 18:44



∞ « La Danse des Astres »
Immortelle & Anïouk


L'oubli. L'oubli. Dieu, offre-lui l'oubli, à celle qui a tout abandonné dans son sillage. Les morts, les agonisants et même les vivants. A celle qui lorgne avec envie les oiseaux qui décollent. Pourquoi ? Pourquoi l'oubli n'est-il pas permis ? Pourquoi les étoiles lui dictent sa voie, alors qu'en contrepartie rien n'est donné ?
C'est à croire que le monde-là est injuste. L'oubli. L'oubli. Ce vague à l'âme. Cette douleur lancinante à la poitrine, caché derrière un sourire et ses courtes diatribes, qui s'attarde et s'installe. Sûrement qu'elle ne repartira jamais. Peut-être que ça achèvera de la tuer, tôt ou tard.
Son regard se perd un moment dans les méandres des cieux nocturnes, habité par toutes les peines qui s'y abandonnent. Croire que le pardon est inné, et se rendre compte qu'il est difficile de renoncer aux vieilles querelles qui détruisent les antagonistes peu à peu. Elle y pense, l'Immortelle. Au fléau qui gangrène ce monde. C'est les lèvres pincées qu'elle émerge de la tanière, non sans un regard bienveillant pour sa famille. Ils sont là, paisibles et émerveillés par quelques rêves idolâtres. Ils n'ont pas besoin que l'albâtre veille sur leur sommeil fomenté par les chaleurs étouffantes d'un été brûlant. Elle n'aime pas ça, la môme des astres.
Cette fatigue des membres. Ces relents suffocants qui s'échappent des carcasses qui se décomposent d'autant plus vite, forçant la meute à chasser plus souvent pour se nourrir convenablement d'une viande qui n'a pas été encore colonisée par les œufs de mouches et des moustiques qui stagnent sur leur eau. Lèvres pincées, donc. Ses pas traînent, ragaillardis par la brise tiède qui souffle sur son visage blême. Toujours trop chaud pour une dame des îles polaires. Toujours trop souffreteux ce vent qui hérisse la fourrure sur ses flancs blancs. Dieu, ce qu'elle l'attend, cet hiver gelé. Même les jeûnes plus fréquents semblent confortables en comparaison de cette souffrance qui démolie leur volonté de faire bien. De faire mieux. Dieu, ce qu'elle a hâte que la neige dégringole pour qu'elle ne fasse plus qu'un avec les paysages qu'elle embrasse de ses iris violacés.
Un énième soupir frôle sa gorge serrée, témoin silencieux de sa lassitude grandissante. Elle les réprime, l'enfant des astres, pour que la lune ne se fâche pas de son découragement. Même la môme semble exposer ses faiblesses, lorsque la nuit est trop pleine. Uniquement lorsque les rayons pâlots rendent son corps immatériel, paraît-il, et que ses jérémiades sont, disent-ils, celle d'un fantôme qui hante les territoires éloignés. Quelques larmes se risquent parfois à effleurer ses cils qui papillonnent pour en chasser l'eau saline, mais pas cette nuit-là. Parce que l'œil unique l'observe, silencieux et à demi-fermé. Presque comme s'il pensait. Presque comme s'il la plaignait.
Les yeux désespérément clos, la môme aux billes améthystes se laissent dicter là où son chemin de croix terminerait sa course. Se laisse dominer par ses sens aux aguets. Par ses oreilles frémissantes qui tressaillent au moindre bruissement, et ses narines qui se dilatent de toutes les senteurs d'étés. Du cèdre. Du chanvre, plus loin. Et même quelques embruns marins. A moins que ce ne soit que songe et réalité qui se confrontent ? Pas d'océan dans le coin, pour autant qu'elle sache. Les arbres se détachent étrangement, lorsque ses paupières découvrent ses prunelles plongées dans un profond désarroi. Elle a trop marché. Elle s'est trop éloigné des siens. Mais son cœur semble déjà plus serein. A peine, du moins.
La bouche sèche, sûrement d'avoir tant couru, c'est le chant d'une rivière qui réveille sa conscience atrophiée. C'est ça, la nuit. C'est ça, Immortelle. Même sans bruit, même lorsque le jour tombe, ses pensées ne cessent jamais d'affluer. Jusqu'à la faire sombrer. Jusqu'à la rendre malade de trop réaliser. De trop se questionner et de n'obtenir que quelques réponses qui amènent de nouvelles interrogations.
L'oiseau noctambule lâche un cri, à quelques pas de ça. La môme ensommeillée lève un regard inquisiteur vers la cime, cherchant visiblement la raison du courroux du petit prédateur ailé. Une hulotte qui s'étire péniblement, après une toilette soigneuse de ses plumes fauves.
➟ Si tu as faim, pourquoi n'irais-tu pas chercher à manger ?
Pas qu'elle soit certaine que ce soit là l'unique mécontentement de la créature, l'Immortelle. C'est seulement une suggestion faite, dans une langue que l'autre ne comprend pas et qu'elle-même n'est pas certaine de saisir toutes les ambiguïtés.
➟ Je suis désolée de n'avoir rien à t'offrir.
Quiconque trouverait sûrement stupide de s'excuser auprès d'un volatile. Sûrement quiconque s'étonnerait de trouver là une guérisseuse lunaire qui cherche la rivière et l'oublie aussitôt. Elle qui se plaint que les souvenirs s'entassent, même les plus inutiles…
Aérienne comme un spectre lumineux, l'albâtre poursuit son chemin. La hulotte l'appelle sans doute, de ses tristes cris incompréhensibles. C'est probablement ses hurlements qui s'attardent aux tympans de l'autre femelle. Probablement quelques douleurs sibyllines qui motivent ces murmures qui finissent par s'éteindre. Peut-être parce que l'animal a cessé de parler. Peut-être parce qu'elle s'est trop éloigné.
La marche est longue. Les coussinets abîmés réclament le repos mérité. Sûrement un repas aussi, à capter les grondements sourds des entrailles qui s'acharnent. De l'eau, aussi. Il y en a à foison, là où elle débouche après son chemin. Des bassins à n'en plus finir, où se détache une eau trop claire. « Ne te regarde pas dans l'eau si tu es malade, tu tomberais dedans. » Les étoiles se sont exclamées, par une froide nuit où la fièvre s'était emparé de son corps malingre. Son regard disparaît à mesure qu'elle se penche pour laper avec avidité l'eau glacée. Ça tombe âprement dans son gosier, forçant à boire toujours plus pour soulager cette brûlure incisive qui se propage jusqu'à son estomac creux. Ensuite, c'est la baignade qui vient.
Le besoin d'oublier cette chaleur écrasante en se réfugiant dans l'étreinte du liquide rendu ambré par les roches et les algues qui y abondent. Un sourire béat fissure son visage. C'est limite si son corps ne disparaît pas dans la rivière peu profonde, balloté par les courants délicats. Ses muscles fatigués se détendent volontiers, prenant plaisir à ce bain de minuit. Pourtant, même ce temps a été de courte durée. A croire que les astres se plaisent à lui voler ses instants de plénitude.
➟ Il y a quelqu'un ?

Un craquement qui a dérangé sa longue toilette en eau pure. Un simple bruissement qui réveille toutes les craintes qui accompagnent la nuit sombre. La lune darde son regard sur sa môme inquiète, appuyant sur sa pelisse dégoulinante alors qu'elle se retourne à demi vers le son en question.

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Anïouk
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MessageSujet: Re: How can you keep smiling like that ? ~ Libre   How can you keep smiling like that ? ~ Libre Icon_minitimeJeu 30 Juil - 13:06

L’appel de la solitude...
Immortelle & Anïouk
PENDANT QUE L’ON ATTEND DE VIVRE, LA VIE PASSE. ~ Sénèque ~
Passe la souris sur l'image, tu verras c'est magique…

La journée s’achève doucement sous les rayons encore brûlant du soleil couchant. Anïouk, malgré la chaleur étouffante, a secondé sa sœur avec énergie, poussant à toujours plus d’efforts les Chasseurs. Par ce temps, les proies se font rares, tapies qu’elles restent dans leur terrier. Quelque part, la louve immaculée les envie. Les noix ne manquent pas l’été pour les rongeurs et l’herbe, bien que sèche, reste nourrissante. Mais pour les siens, la chaleur est un véritable calvaire.

Après un repas maigre mais bien mérité et un bref échange avec l’Alpha sur les principaux évènements de la journée, Anïouk retrouva la fraicheur de son repaire avec délice. Taïga ne tarda pas à la rejoindre et la Bêta lui lécha le front avant de la laisser se blottir contre elle. Bientôt sa fille quitterait son repaire pour voler de ses propres ailes mais la louve préférait ne pas y penser. Ce monde était si cruel et elle avait peur pour la petite. Elle avait tout fait pour que son enfance soit la plus heureuse possible, mais elle n’ignorait pas que sa fille avait toujours ancrée en elle cette peur de son père qu’elle n’avait pourtant jamais connu. Sa mère aurait dû lui en parler pour la rassurer, mais leur séparation avait été trop douloureuse pour qu’elle le puisse.

La nuit tombait alors qu’elle regardait sa fille dormir. Sentant qu’elle ne parviendrait pas à dormir cette nuit-là, l’enfant de Zenith et Aurore se leva doucement pour ne pas troubler le sommeil de Taïga et sortit de son abri. Il faisait encore chaud dehors malgré l’absence de soleil. L’air lui brûlait la gorge et la poussière lui piquait les yeux. Si elle appréciait son épais pelage de neige l’hiver, à cet instant, elle enviait ceux d’entre eux dont le poil était plus fin et le pelage plus court. Il lui fallait trouver une rivière où se rafraîchir. Sur les territoires de la Fleur de Lune coulait plusieurs ruisseaux mais Anïouk voulait aussi être seule et pour ne pas risquer de croiser l’un des siens cherchant la fraicheur de l’eau lui aussi, le plus sage était de chercher une rivière au-delà de leur frontière. La rivière de l’Oubli... Commença alors sa course vers les terres neutres. Son souffle devint vite saccadé et elle dut ralentir l’allure bien malgré elle.

La nuit était déjà bien avancée lorsqu’elle parvint enfin aux abords de la rivière de l’Oubli. Elle n’était encore jamais venue ici et l’endroit lui plut presque instantanément. Il faisait presque bon ici sous le couvert des arbres et la proximité de l’eau apportait sa propre fraicheur. La louve au pelage immaculé s’avança sur la berge pour apaiser le feu qui brûlait sa gorge. L’eau froide dans sa gorge et sur ses pattes lui faisait un bien fou et elle opte pour une petite baignade au clair de lune. Mais à peine a-t-elle fait quelques pas dans l’eau qu’une voix l’interpelle. Se tournant vers la voix, elle aperçoit une silhouette blanche, presque fantomatique, dans la rivière, un peu plus en amont et la brise légère qui suit le cours d’eau lui apporte une odeur qu’elle connait bien, celle qui marque la frontière sud-est de leur territoire. Une Poussière d’Argent. On dirait qu’elles ont eu la même idée. Maintenant, il s’agit de ne pas déclencher d’incident diplomatique. D’un pas calme, la Bêta s’avance vers la louve au pelage aussi blanc que le sien et se présente.

-Je ne suis pas une ennemie. Je m'appelle Anïouk, de la Fleur de Lune.

Elle ne juge pas utile de dévoiler son grade, cela risquerait d’être perçu comme un danger, une menace. Alors elle poursuit sur son ton posé, espérant que son aura apaisante agira sur l’inconnue aussi bien que sur sa sœur.

-Je vois que nous recherchions toutes deux la fraicheur de ce lieu. Mais n’y a-t-il pas sur vos terres de quoi contenter ce besoin sans avoir à marcher aussi loin ?





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MessageSujet: Re: How can you keep smiling like that ? ~ Libre   How can you keep smiling like that ? ~ Libre Icon_minitimeLun 3 Aoû - 20:20



∞ « La Danse des Astres »
Immortelle & Anïouk


Tu lis. Tu relis encore le dicton des étoiles qui dansent. « Pas une menace. » Tu acquiesces silencieusement, sans remettre en question les paroles chuchotées des dames du-dessus. Tu sais qu'elles ne mentent pas, là-haut. Ton regard croise deux iris clairs. Ils sont pâles comme l'eau de la source, et leur éclat amical te dissuade de te montrer agressive. Même toi, tu ne peux pas toujours être indifférente à ton prochain. Ancestrale habitude, tu effectues quelques pas de côté, accentuant la distance qui se trouve déjà entre vous. Le contact te révulse. La chaleur t'est étrangère. Tu n'es qu'une inconnue sur un chemin, qui aura tôt fait de se détourner. Ton regard coule vers la cime des arbres, y piochant les pans discrets du ciel nocturne. La nuit et ses tourments. La pénombre et ses fantômes. Tu esquisses un sourire. Énième tradition qui se révèle n'être qu'une manifestation de ton angoisse maladive. « Pas une menace. » Les étoiles s'agacent de ta volonté de fuir ton congénère féminin, répétant inlassablement que tu n'es pas face à des risques pour ton existence. Qu'est-ce donc cette chose qui a créé un être aussi craintif de sa propre race ? Peut-être ta génitrice de génie. Peut-être les morts qui ont pavé ta route hasardeuse. Tu ne sais pas. Tu ne sais plus. Il te semble que tes souvenirs anciens t'ont été dérobé par une force mystérieuse. Peut-être la volonté des astres brillants. Tu ne sais définitivement pas.
Ton regard violacé coule sur la silhouette qui darde sur toi des prunelles dénuées d'animosité. Tu t'interroges véhément, sous ton crâne blanc. Tu ne sais que penser des autres. « Pas une menace. » Tu jures intérieurement. Tu condamnes ces étoiles impatientes qui te hurlent de rompre cette solitude qui te pèse. Tu n'as pas encore parler. Tu ne lui as pas encore répondu, et l'espoir sourd que l'âme se détourne te dérange. Ça ennuie tes fidèles amies qui luisent délicatement. Elles te poussent à mieux, de ce tendre éclat qui a troublé ta nuit sombre. Tu es fatiguée. Épuisée de jouer ce rôle qui t'incombes. Femelle souriante pour cacher les démons qui s'arriment à ta poitrine frêle. Right now. Tes membres se déplacent seuls. Ton sang se retire de son esprit embrumé, pour ne laisser place qu'aux instincts primaires. Tu désires cette présence qui rassure. Tu apprécies cette voix qui ne trouve ses intonations que dans les chants les plus apaisants. Tes lèvres s'étirent une énième fois, plus sincèrement sûrement.
➟ Je suis la guérisseuse de la Poussière d'Argent.
La gorge sèche, tu émerges des eaux limpides, non sans avoir pris le temps de te désaltérer longuement. Non, sans une once d'hésitation dans l'œil morne, tu réduis cet espace que tu t'es appliqué à creuser auparavant. Tu t'installes nonchalamment sur les berges meubles, prenant soin de ne pas salir cette pelisse qui t'est si chère et lâche un soupir à peine audible. Es-tu ennuyée ? Peut-être. Paniquée ? Très sûrement. Une rencontre qui n'a pas été programmée. Un dialogue qui n'a pas été répété inlassablement. Tu n'aimes pas la spontanéité. Tu crains l'imprévu. Tu as peur de ce qui découle des longues épopées qui ne trouvent aucun plan, si ce n'est celui d'être libre des entraves.
➟ Si, bien sûr. Nos territoires regorgent de ces lieux tranquillisants. Malheureusement, votre présence ne fait qu'illustrer un triste constat qui n'a eu de cesse d'être prouvé ces derniers jours : Les loups s'agglutinent à ces endroits frais. Je ne vous blâme point, la rivière vous appartient autant qu'à moi, et j'ose croire que votre présence est aussi revigorante que le liquide qui serpente à nos chevilles.

Longue diatribe qui démontre là tout l'échec de tes géniteurs. Ils ne t'ont pas appris la société. Ils ne t'ont pas appris à parler. Ils t'ont offert la voix, quelques mots au bord du palpitant, et t'ont laissé te débrouiller avec ce bagage indolent. Tu ne veux aucunement blesser celle qui est venue trouver le repos en ces lieux dénués d'odeur particulière, si ce n'est celle de la végétation luxuriante.
➟ Pardonnez mon indiscrétion, je vous prie. Mais je me permets de vous demander la raison de votre présence ici. N'avez-vous pas une tanière où trouver la sérénité nécessaire au sommeil ?
Tu te tais finalement, inquiétée par la possibilité de te montrer trop incisive. Tu ne veux pas faire fuir celle qui a rompu la loi du silence. Tu ne veux pas éloigner celle qui a volé le rôle de la hulotte qui s'est échappé précédemment. Tu cherches la conversation d'un vivant pour faire taire les morts qui te harcèlent. Ne sont-ils pas nés à cette saison, ceux pour qui tu aurais tout donné et qui sont morts à peine les poumons gonflés d'oxygène ? Ils te manquent, ces enfants oubliés. Tu désespères d'avoir été privée de cet amour qui a été tué dans l'œuf.
Plus jamais. Plus jamais, que tu promets. Tu n'auras jamais d'autres mômes, sous peine d'y laisser ta peau, tu le sais. Elles ont prédit ton trépas, et tu as peur de donner raison aux étoiles qui t'enveloppes de cette lumière qui ne t'enfonces que davantage dans tes ténèbres.

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MessageSujet: Re: How can you keep smiling like that ? ~ Libre   How can you keep smiling like that ? ~ Libre Icon_minitimeJeu 6 Aoû - 15:29

Le chant des étoiles...
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Passe la souris sur l'image, tu verras c'est magique…

Pas de nom, juste un rang. Guérisseuse. Une Gamma donc. Quelque part, elle me ressemble cette louve. Même pelage immaculé que l’eau et la Lune parent de mille diamants, même démarche souple, même amour du froid. Et pourtant, il y a nos regards qui nous séparent. L’améthyste contre le saphir. Bientôt, elle sort de l’eau et je la suis. Je sens sa méfiance. Ce n’est pas vraiment l’envie qui me manque de m’approcher pour faire connaissance mais je sens que je dois la laisser faire le premier pas. Alors, calme comme à mon habitude, j’attends qu’elle se décide. Elle s’avance vers moi avant de s’installer sur la berge et j’en fais autant. Tout au plus trois mètres nous séparent l’une de l’autre. Après tout, sur ces pelages de neige, ce ne sont pas là les mêmes parfums. Nous ne sommes pas de la même meute. Et pourtant, je me refuse à croire qu’un conflit puisse exister ici.

Ma présence aussi revigorante que la fraicheur de l’eau ? Serait-ce là un compliment pour l’anonyme ? J’ose penser que c’est le cas. Elle parle drôlement mais, aussi étrange que cela me paraisse, j’apprécie ce langage. Elle semble hésiter, comme mal à l’aise avec les mots et mon regard se fait plus doux. Si je suis née pour conseiller, la Guérisseuse ne l’est pas. Je souris de ce constat. Pas d’un sourire moqueur, non, mais d’un sourire touché, presque gêné qu’elle tente d’utiliser ceux qui ne sont pas ses plus grands amis pour parler avec moi, une inconnue du clan voisin. Et puis mon sourire s’efface avec sa question. Il y a quelque chose de différent chez elle. J’ai une impression familière mais je ne parviens pas à trouver les mots qui la désignent. Et puis soudain, je sais. Le tourment. Quelque chose tourmente la belle anonyme et je me demande ce que ce peut être. Mais je ne suis qu’une inconnue. Alors, pour montrer mon respect et mon envie de rester, je réponds à ses interrogations.

-Vous n’êtes pas indiscrète, loin de là. Et vous avez raison, j’ai une tanière où trouver le sommeil. Mais j’avais besoin d’être seule, loin de ceux que je dois protéger. Vous savez, les loups ne sont pas nés pour être solitaires. Ce n’est pas pour cela qu’ils n’ont pas besoin d’être seul parfois. Je pense que vous savez de quoi je parle.

Mon regard se lève vers les étoiles et je souris. Je ne me lasserai jamais de ce spectacle. J’aimerai hurler aux astres ma joie, mes inquiétudes et mes rêves. Mais la pudeur l’emporte et je regarde celle qui partage la magie de la nuit, couchée sur le sol quelques mètres plus loin. Cette distance représente tant et si peu à la fois. Je lui dis quelques mots d’un ton distrait, comme si je parlais à moi-même. Mes yeux se lèvent de nouveau vers le ciel étoilé et je soupire d’aise.

-J’ai toujours eu l’impression que les étoiles cherchaient à nous parler chaque nuit, délivrant les messages de nos ancêtres. Il suffit de voir comment elles scintillent sur la toile noire de la nuit pour le comprendre. Pensez-vous que quelqu’un parle leur langage ? Ce doit être si beau, comme un chant éternel...

Je suis loin d’imaginer quelle relation la louve anonyme entretient avec les astres. Mon regard bleu se pose à la surface de l’eau et j’observe notre reflet. Quel étrange duo nous formons...





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MessageSujet: Re: How can you keep smiling like that ? ~ Libre   How can you keep smiling like that ? ~ Libre Icon_minitimeSam 8 Aoû - 12:58



∞ « La Danse des Astres »
Immortelle & Anïouk


Tu écoutes les divagations des cieux sombres. Elles sont fatiguées, les étoiles. Épuisées d'être aux aguets pour te protéger de ton funeste destin. Tu sais pertinemment que ton patronyme n'est qu'un caprice de tes défunts parents. Une extravagance qui n'a eu de cesse de te faire croire à des miracles improbables. Impossibles. La voix enjôleuse des astres devient faible comme le souffle des matins chauds de l'été. Elle s'attriste pour que tu perçoives votre peine partagée. Tu as les yeux clos, sûrement pour remarquer que cette lente litanie n'est qu'une énième nuit où les minuscules diamants brillent plus intensément qu'à l'accoutumée. Elles sont inquiètes pour toi, tu ne le sais que trop. Ton visage fermé et les larmes qui menacent à tes cils renforcent cette impression de vulnérabilité qui dérange. Tu n'y peux désespérément rien. Cette nuit-là, le sourire est fuyant.
➟ Vous n'êtes pas indiscrète, loin de là. Et vous avez raison, j'ai une tanière où trouver le sommeil. Mais j'avais besoin d'être seule, loin de ceux que je dois protéger. Vous savez, les loups ne sont pas nés pour être solitaires. Ce n'est pas pour cela qu'ils n'ont pas besoin d'être seul parfois. Je pense que vous savez de quoi je parle.
La douceur de tes traits s'emparent d'un éclat las. Tu aimerais réconforter celle qui semble avoir besoin d'une épaule pour se reposer. Elle te ressemble. Beaucoup. Sûrement trop. Tu te désoles de ce constat, et prie pour qu'il n'en soit qu'une illusion façonnée par les divins rendus malades par l'ennui. Son visage se lève vers les cieux, de la même manière que tu l'as fait tant de fois. Tu te reconnais aisément. C'en est presque troublant.
➟ J'ai toujours l'impression que les étoiles cherchaient à nous parler chaque nuit, délivrant les messages de nos ancêtres. Il suffit de voir comment elles scintillent sur la toile noire de la nuit pour le comprendre. Pensez-vous que quelqu'un parle leur langage ? Ce doit être si beau, comme un chant éternel…

La surprise se dépeint sur tes lèvres pincées. Tu n'y étais pas préparée. Personne, auparavant, n'a su trouver les mots si justes pour nommer ton don particulier. L'envie de pleurer t'assailles douloureusement. Première fois que les confidences des astres ne sont pas bafoués par des mots comme « Hérésie » ou « Maladie ». Elle a raison, Anïouk. Elle n'a pas idée de la beauté de cette mélopée gracieuse et saisissante. Tu décides d'entrouvrir ton cœur déjà mort à celle qui a capté les plus délicates pensées. Qui a su remarquer les nuances colorées de ton âme qui te lie aux étoiles étincelantes.
➟ Ça l'est. Vous n'avez pas idée. C'est un triste dialecte qui est continuellement utilisé par celles qui se sont amourachées des grands canidés. Vous n'imaginez pas la beauté de leurs larmes lorsqu'un décès est annoncé. Non, vous ne le pouvez.

Ce n'est pas une manière arrogante de souligner l'ignorance. Tu as conscience de ces mystères qui entourent les étoiles. Les légendes qui décrivent ces astres comme suprêmes, et qu'ils accueillent toutes les craintes des décédés. S'ils savaient. S'ils savaient que les tristes flammes gelées se fêlent davantage des brimades à l'encontre de l'enfant des astres plutôt que des morts qui ne sont que mieux là où ils se trouvent désormais.
➟ Ne pensez-vous pas que s'il n'y avait personne pour les entendre, les étoiles n'en seraient que plus tristes ? Je vis pour servir ces êtres sans volonté, qui ne sont là aux yeux des ignares que pour tenter de briller plus fort que la mère Lune et le père Soleil.
Ils écoutent vos doux échanges de confidences. Parce que tes mots n'en sont que des ébauches et que l'obscurité offre un paysage confortable pour s'épancher. Tu as envie de parler. Tu nourris le secret espoir de tout apprendre de celle qui paraît aussi tourmentée que toi, et aussi sereine que l'œil de minuit.
➟ Aimez-vous les étoiles, chère amie ? Les astres paraissent vous apprécier, je vous l'assure. Adressez vos prières malheureuses à ces douces voix, elles vous écouteront avec attention.

L'hésitation s'empare de ton corps et déchire ton échine. Tu ne marques qu'une pause légère avant de reconnaître que l'autre est pacifiste. Tu renonces à cette méfiance excessive pour t'approcher à tâtons de la Fleur de Lune. L'eau renvoie de vous un triste mélange de deux êtres presque identiques, si ce n'est les deux nuances diamétralement opposées de vos regards éthérés. Tu souris.
➟ Je ne doute pas que vous saurez mettre fin à vos démons angoissants pour ne garder que cette sérénité qui semble vous être familière.

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MessageSujet: Re: How can you keep smiling like that ? ~ Libre   How can you keep smiling like that ? ~ Libre Icon_minitimeSam 8 Aoû - 15:27

Se dévoiler à l’Immortelle
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Passe la souris sur l'image, tu verras c'est magique…

Mon regard se pose sur celle qui partage avec toi la sérénité des lieux. Je n’ai pas imaginé cette réponse un seul instant. La louve anonyme parle des astres avec tant de sincérité que je suis désarmée, incapable de poser toutes les questions qui m’assaillent. Je garde le silence pour mieux saisir l’instant. Je peux sentir la magie des lieux, de cette nuit si particulière. Plus qu’une rencontre, une découverte. Et j’en suis heureuse, honorée. Mais je me tais, je laisse celle qui me ressemble tant m’expliquer les étoiles, l’observant de mes yeux bleus où brille une lueur fascinée.

Alors elle parle le langage des étoiles, cette belle louve au regard améthyste qui me rappelle vaguement celui de ma sœur. Mais, dans ces yeux, je lis bien plus que l’âme d’une louve. Je lis les astres et je comprends quelque peu l’inconnue. Je bois ses paroles et je les crois. Ne viennent-elles pas, d’une certaine manière, des astres eux-mêmes ? Il n’y a pas d’arrogance dans les mots qu’elle t’offre, celle dont les mots ne sont pas les amis, juste une profonde sincérité, l’accent d’une vérité mystique. Et soudain, elle cherche à me connaitre. Devant n’importe qui d’autre, j’aurai fui les questions. Mais il y a ce reflet dans les eaux calmes de la rivière et ces deux louves si semblables qui pourtant ne se connaissent pas. Je sens son hésitation dans la brève pause qu’elle fait. Je la vois s’approcher. Ce n’est pas de la confiance, pas encore, mais elle réduit cette distance pour s’arrêter à quelques centimètres de moi. Les reflets immaculés se mêlent. Seuls se détachent deux regards troublés par leurs propres tourments. Un sourire qui se reflète sur mon visage avant que ses tourments ne soient mentionnés. Mon regard océan se voile pour une poignée de secondes avant te retrouver un éclat plus serein bien qu’un brin mélancolique.

-Vous avez raison, j’aime les étoiles. Leur beauté silencieuse, leur douce lumière, leur présence rassurante dans le ciel et ce chant qui m’échappe et me fascine. Vous avez raison, je ne peux oser imaginer ce qu’elles murmurent à votre oreille, ce qu’elles éprouvent. Et j’espère que vous avez raison quand vous dites que les prières que je leur adresserai seront écoutées.

Je marque une pause et mon regard cesse d’observer nos reflets presque fantomatiques pour se perdre dans la contemplation des étoiles. Je soupire. Se confier n’est pas facile. Je ne devrais pas me dévoiler ainsi à une Poussière d’Argent, c’est contraire à ton rôle de Bêta. Et pourtant, sous le regard de la Lune et des milliers de diamants qui sont ses enfants, je reprends.

-Mais je suis désolée de vous contredire, vous avez tort lorsque vous parlez de mes tourments. Je ne peux y mettre un terme. Ma seule échappatoire est de trouver la sérénité d’un endroit tel que celui-ci ou une compagnie singulière qui les tient à distance le temps d’une nuit, d’une journée, souvent moins. Ils ne peuvent avoir de fin sans que j’en aie connu une moi-même.

Je souris à celle qui m’écoute. Je sais que lorsque le soleil se lèvera et que je retournerai vers les miens, mes démons m’assailliront de nouveau. Mais je ne les fuis plus, j’ai appris à vivre avec. Alors je le lui dis, pour qu’elle sache. Pour que quelqu’un sache.

-Vous savez, je suis née avec ces démons. Je les ai toujours connus et, quelque part, ils me sont aussi agréables que la sérénité. Pourtant, j’aimerai les faire taire.

Une pause légère mais je reprends vite, devinant la question que se pose l’anonyme avant qu’elle ne franchisse ses lèvres noires.

-J’ai déjà essayé, croyez-moi. Mais il faut croire que mes parents ne m’ont mis au monde que dans un unique but. Et il me semble que ces démons sont là pour m’empêcher de m’en écarter. Vous savez, je ne suis qu’une Bêta et je porte pourtant l’avenir de bien des loups sur mes épaules. Mais ils sont ma seule raison d’être alors je laisse ces démons me murmurer leurs angoisses pour ne pas oublie de les protéger, jamais.

Je souris, gênée de tous ces aveux. Toutefois, ce ne sont pas les démons qui reviennent me hanter mais la sérénité qui apaise mes peurs.

-Et vous, mettrez-vous fin à vos tourments un jour ? Je ne peux croire que les astres laissent une louve si fidèle hantée par des démons.





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MessageSujet: Re: How can you keep smiling like that ? ~ Libre   How can you keep smiling like that ? ~ Libre Icon_minitimeSam 8 Aoû - 16:46



∞ « La Danse des Astres »
Immortelle & Anïouk


Cette candeur te fascine. Cette joliesse n'est qu'une chimère véridique, ancrée à deux prunelles aussi vives que les truites qui se jettent dans les ruisseaux pour atteindre plus vite leur triste fin. Tu ne donnes aucun crédit à ces conflits ridicules entre les meutes. Tu ne considères personne comme ton ennemi, pas même ceux qui se rendent coupables d'être des monstres. Tes pensées sinueuses glissent sur Zagan. Tu te souviens de cet air désapprobateur qui a hanté tes traits léonins lorsqu'il évoquait ton sang entre ses lèvres noirâtres. Tu ne saurais juger. Tu n'es pas dieu. Ce n'est pas ton rôle. Tu apprécierais que ce soit le cas, néanmoins. Les divinités possèdent cette capacité enviable d'apaiser les cœurs en offrant pardon et oubli. Tu voudrais, désespérément. Dans sa bonté maladive, ton palpitant aspire à gratifier autrui de cette chaleur qui t'a été transmise, bien à regret. Parce que cette âme d'enfant ne s'est construite que sur des bases branlantes. Sur un échafaudage à la qualité douteuse et grâce aux œillades haineuses. Ce don merveilleux est évoqué. Ce pouvoir que tu as tant aimé, et redouté sûrement aussi violemment.
Parce que tu es désespérément la seule. L'unique être dotée des tympans nécessaires pour capter le lancinant murmure des astres. Ce soir-là, tu as douté de tes propres mots. Tu as permis au doute de gangrener dans ta poitrine qui se soulève frénétiquement. La hulotte chuchote à quelques pas de là, forçant tes oreilles à se coucher sur ton crâne blanc. Tu as attendu, patiemment. Tu as tendu ton squelette dans cette direction, en espérant qu'un second cri brise le silence. Pourtant, ce n'est pas une chouette qui a ouvert ses lèvres pour rompre cette solitude qui fait pourrir tes entrailles gueulantes.
➟ Vous avez raison, j'aime les étoiles. Leur beauté silencieuse, leur douce lumière, leur présence rassurante dans le ciel et ce chant qui m'échappe et me fascine. Vous avez raison, je ne peux oser imaginer ce qu'elles murmurent à votre oreille, ce qu'elles éprouvent. Et j'espère que vous avez raison quand vous dites que les prières que je leur adresserai seront écoutées.
Ton éclat se trouve délicat. Tu aimerais rassurer, mais ce n'est pas dans tes attributions. Tu te contentes de ce sourire que tu donnes à tous. Que tu n'offres à personne, véritablement. Un sourire apaisé, sans être véritablement transparent sur cette sérénité qui ne t'habites que si peu de temps. Uniquement lorsque les astres susurrent à ton agonisante personne les phrases nécessaires qui éteignent ce feu qui consume tes volontés. Elles sont là, pour toujours mais pas dignes de l'éternité. Tu pleures, parfois. Lorsque les astres tombent un à un, et que le monde s'éteint dans tes iris violacés.
➟ Mais je suis désolée de vous contredire, vous avez tort lorsque vous parlez de mes tourments. Je ne peux y mettre un terme. Ma seule échappatoire est de trouver la sérénité d'un endroit tel que celui-ci ou une compagnie singulière qui les tient à distance le temps d'une nuit, d'une journée, souvent moins. Ils ne peuvent avoir de fin sans que j'en aie connu une moi-même.
Les paupières tombent, voilant ton incroyable regard. Tu es fragilisée par l'évocation de ce point qui tombera tôt ou tard sur vos écrits. Tu t'ennuies de n'être qu'une inconnue. Silencieusement, les dieux sont maudits de n'être que de cruels usurpateurs qui usent de ce pouvoir tout-puissant qu'ils possèdent pour ne répandre que la plèbe. Tu écoutes attentivement, remplissant ce rôle qui est le tien. Confidente de tous. Des astres. Des créatures aux dialectes incompréhensibles. Des loups fatigués. Tu t'inventes un rôle de médiatrice pour rendre l'insupportable moins douloureux.
➟ Vous savez, je suis née avec ces démons. Je les ai toujours connus et, quelque part, ils me sont aussi agréables que la sérénité. Pourtant, j'aimerais les faire taire.
Tu acquiesces, toujours aussi muette. Tes prunelles toujours couvertes sont oubliées un moment, laissant à ta vue le temps de se brouiller et devenir noire. Tu comprends cette manière de raisonner. Combien de fois ces pensées t'ont-elles tuées dans tes souvenirs ? Combien de rêves se sont soldés par des crises incompréhensibles de sanglots. Juste pour cet avenir incertain et ces craintes que tu cultives depuis tes plus tendres jours.
➟ J'ai déjà essayé, croyez-moi. Mais il faut croire que mes parents ne m'ont mis au monde que dans un unique but. Et il me semble que ces démons sont là pour m'empêcher de m'en écarter. Vous savez, je ne suis qu'une Bêta et je porte pourtant l'avenir de bien des loups sur mes épaules. Mais ils sont ma seule raison d'être alors je laisse ces démons me murmurer leurs angoisses pour ne pas oublier de les protéger, jamais. Et vous, mettrez-vous fin à vos tourments un jour ? Je ne peux croire que les astres laissent une louve si fidèle hantée par des démons.


Ton rire ? Léger. Il s'insinue dans les cœurs, comme toutes les douceurs qui s'échappent, incisives et violentes aux yeux des autres, de tes lèvres sombres. Tu es habitée par cette affection vis-à-vis de celle qui te ressemble tant. Tu opines derechef, comprenant aisément qu'il est ton tour de manifester les pans décousus de ton existence martyrisée.
➟ Je ne sais, belle amie. Les étoiles se sont apitoyées sur mon sort si souvent qu'il est difficile de croire qu'il en sera autrement. Pourtant, je ne saurais dire si je souhaite les abandonner, eux ces fantômes si chers à mon cœur.
Tu sembles humble. Oui, tu les aimes. Terriblement. Tu mourrais pour ceux qui ont pavé ton long chemin de croix, de la même manière qu'ils ont trépassé pour ton bonheur éphémère. Tu ne remercieras qu'eux pour ce moment. Ton sourire ne disparaît pas, jamais. Il est partie intégrante de tes traits, et même si les larmes devaient dévaler les lignes délicates de tes joues, il resterait affable.
➟ Les étoiles ne sont dotées d'aucun pouvoir, si ce n'est celui de posséder une voix unique qui les lie toutes les unes aux autres. Elles voient notre monde sans être en mesure de participer. Elles ne peuvent soulager nos souffrances, surtout pas les miennes qui sont bénéfiques à mon avancée. Les astres ne sont que de tristes spectateurs qui tombent, tôt ou tard, en priant silencieusement pour notre salut.
Tu dardes deux iris améthystes sur la silhouette qui accompagne les longues diatribes que tu ne murmures à personne, habituellement. A personne sauf à toi-même. Pour ne pas oublier qu'elles seront éternellement là, remplacées par d'autres mais identiques aux précédentes. Tu as tenté de donner des noms. Tu as vainement essayer de les compter pour qu'elles sachent qu'un être ne les oubliera jamais. C'est peine perdue, tu le sais. Les rêves enfantins se sont envolés avec ce constat affligeant.
➟ Je ne veux pas terminer comme ces lumières. Je ne veux pas demeurer une inconnue pour le reste de cette décennie. Je ne veux pas être oubliée.
Ces mots, à peine articulés, n'ont de destinataire que la brise légère. Tu n'as pas besoin d'être entendue. Pas besoin d'être exaucée, non plus. Tu ne comptes sur personne, à part toi-même. C'est là ton unique force. C'est là ta plus grosse erreur. Pourtant, ça t'échappe. Ton nom s'enfuit de tes lèvres, comme un besoin qui doit être énoncé. Tu te nommes, sûrement de crainte d'être sitôt abandonnée.
➟ Je suis Immortelle. L'enfant Immortelle, ancienne Solitaire avant d'être sauvée. Les étoiles m'approuvent pour vous certifier que nous veillerons sur vos pas, même si vous vous écartiez de votre chemin initial.

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MessageSujet: Re: How can you keep smiling like that ? ~ Libre   How can you keep smiling like that ? ~ Libre Icon_minitimeJeu 13 Aoû - 0:25

L’étoile oubliée...
Immortelle & Anïouk
PENDANT QUE L’ON ATTEND DE VIVRE, LA VIE PASSE. ~ Sénèque ~
Passe la souris sur l'image, tu verras c'est magique…

Ce rire léger de celle qui m’accompagne. Il éclaire la nuit plus sûrement que la Lune ne le fait. Je la comprends. Après tout ce temps, ces fantômes qui nous hantent toutes les deux sont devenus une présence familière presque amicale alors qu’elle était si hostile les premiers temps. Dans son regard améthyste qui n’est pas sans te rappeler celui de ta sœur Kaala, je lis cet amour des astres, ce même amour que tu portes à ceux que j’appelle famille. Et je comprends que ces petits diamants qui parent la voûte céleste sont ce qui s’approche sans doute le plus d’une famille pour la louve sans nom.

A nouveau, elle me raconte les étoiles et son récit fait perler des larmes salées au coin de mes yeux. Dans sa voix, je ressens la douleur de ces astres lointains dont si peu se soucient. Je ne peux deviner que je suis l’unique spectatrice de ce conte céleste, de cette tragédie des étoiles. Et puis, il y a cette peur que je comprends si bien. Elle est mienne depuis toujours sans que jamais je ne sois parvenue à mettre de mots dessus. L’immaculée qui me fait face l’a fait pour moi et je la remercie en silence. La peur de l’oubli. Et pourtant, l’oubli est inévitable. Il arrivera un jour où il n’y aura plus aucun loup sur cette terre pour se souvenir de mes actes ou même de mon nom. Il en va de même pour nous tous.

L’anonyme m’offrit son nom après toutes ses confidences. J’avais même oublié qu’elle ne l’avait pas dit. Immortelle. Quelle ironie pour quelqu’un qui craint l’oubli... J’aurai pu trouver cela drôle si je n’avais pas fini par apprécier la belle louve au pelage de neige dont seuls les yeux violets différenciaient son reflet du mien orné de deux saphirs.

Mon chemin initial ? Alors existe-t-il vraiment un destin tracé d’avance ? Et est-ce vraiment un choix que de le suivre ou non ? J’aimerai poser ces questions à mon amie qui parle aux étoiles mais je n’ose rompre le doux silence qui a succédé aux paroles sibyllines. Mon regard s’éloigne vers la lisière de la forêt, cherchant du regard cette petite chouette qui partage cette nuit chaude avec nous du haut de son arbre. Ne la trouvant pas, je reviens vers la Guérisseuse de la Poussière d’Argent.

-C’est tellement dommage que nous n’appartenions pas à la même meute, nous qui semblons si bien nous entendre... dis-je sans même m’apercevoir que je pensais à voix haute.

Ce fut une lueur étrange qui me fit remarquer mon erreur et, si les loups avaient pu rougir, je serai devenue écarlate sous le coup de la honte. Je baissai les yeux vers nos reflets sur l’eau calme, n’osant plus regarder directement la louve blanche. La Rivière de l’Oubli... Cet oubli dont nous avions si peur. Et pourtant, être éternel, n’était-ce pas plus terrifiant encore ? Peu de loups sont immortels, les tyrans sanguinaires qui marquent l’histoire du sang de leurs victimes et les courageux qui marquent l’histoire de leurs actes héroïques, le plus souvent guerrier. Mais être éternel signifiait que tout ce que vous étiez perdurait. Et cela m’effrayait presque autant que l’oubli.

-Vous savez, je sais que l’oubli est inévitable. Mais je pense aussi qu’être éternel est seulement un moindre mal à l’oubli. Vous ne vous appartenez plus, les conteurs font de votre histoire ce qu’ils veulent, rajoutant des morts pour terroriser les petits ou bonifiant le moindre de vos actes pour voir s’allumer dans leurs regards l’admiration qu’ils aimeraient voir briller pour eux-mêmes. Non, je préfère que mon souvenir perdure tant que vivront ceux que j’aime. Après, que l’oubli m’emporte si c’est là mon destin. Sinon, que les étoiles prient pour moi que l’on me laisser rester moi-même jusque dans la bouche des conteurs.

Oui, être oubliée plutôt que perdre mon identité. Ma vie avait beau être dévouée à ma sœur et Alpha, je ne voulais pas changer. Pour rien au monde, pas même la promesse de l’immortalité.



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MessageSujet: Re: How can you keep smiling like that ? ~ Libre   How can you keep smiling like that ? ~ Libre Icon_minitimeLun 24 Aoû - 15:43



∞ « La Danse des Astres »
Immortelle & Anïouk


L'étoile oubliée. Tu n'as sûrement d'Immortelle que le nom, mais il te sied si bien. Tu te sais fragile. Tu te sens vulnérable, affublée de ce sourire serein et de ce regard larmoyant. La facilité que tu réprouvais par d'autres temps, elle te manque. Cette légèreté inhérente aux enfants innocents. Indolents. La fatigue est éreintante, plus encore que les longues promenades dans les déserts arides que ce monde abîmé compte.
Tu es, peut-être, épuisée.
Tu es, probablement, habituée à cette sensation du vide qui creuse ton palpitant. Tu es amourachée de la solitude, et comme un mauvais amant, tu le fuis désespérément. Tu attends que le temps s'échappe, inexorablement. Tu laisses le silence devenir votre ami fidèle, en écoutant le souffle saccadé de ton interlocutrice. Tu t'imprègnes de tout. Tu n'aimes rien. Tu n'apprécies rien, surtout pas toi. Tu te détestes ? Sûrement. Toi, incapable de soulager la peine des morts, des vivants et des astres. Tu n'as aucun pouvoir, si ce n'est celui d'être dotée d'une voix brisée et de pavillons acérés. Tu perçois tout. Les pleurs. Les rires. La haine.
Peut-être la joie, aussi.
Bien que ce ne soit pas la tienne.
Les yeux mi-clos, tu attends que les minutes défilent. Tu adores ce calme chimérique de la même manière que tu es restée idolâtre de cette voix qui a su percer un trou béant dans ton cœur agonisant. Elle paraît comprendre.

➟ C'est tellement dommage que nous n'appartenions pas à la même meute, nous qui semblons si bien nous entendre…

Ce ton fade. Elle est triste ? Tu n'en est que plus peinée. Davantage pour soulager ton propre orgueil, ton épaule rencontre délicatement celle de ton interlocutrice pour l'encourager à lever son regard saphir. Cet éclat te manque autant qu'il te ronge.
Le sourire est toujours là, imprenable. Il est similaire à une forteresse qui ne tombera pas. Jamais. Autour de vos corps finement taillés, les feuilles dansent. Tu sais que si la canicule se poursuit, elles tomberont inévitablement. Elles trépasseront, aussi certainement que l'eau viendra à manquer. La Hulotte est quelque part, cachée. Tu sens sa présence aussi sûrement qu'elle sent les vôtres. Vous n'êtes que des maillons de la chaîne alimentaire, indispensable dans la théorie, mais pas dans les faits. Tu as conscience que vos noms seront oubliés. Pourtant, intérieurement, tu te promets que son patronyme mystique, lui, ne sera jamais abandonné dans ton sillage.
Désormais, cette créature immaculée aux yeux perlés fait partie intégrante de ton âme. De ton chemin.

➟ Vous savez, je sais que l'oubli est inévitable. Mais je pense aussi qu'être éternel est seulement un moindre mal à l'oubli. Vous ne vous appartenez plus, les conteurs font de votre histoire ce qu'ils veulent, rajoutant des morts pour terroriser les petits ou bonifiant le moindre de vos actes pour voir s'allumer dans leurs regards l'admiration qu'ils aimeraient voir briller pour eux-mêmes. Non, je préfère que mon souvenir perdure tant que vivront ceux que j'aime. Après, que l'oubli m'emporte si c'est là mon destin. Sinon, que les étoiles prient pour moi que l'on me laisse rester moi-même jusque dans la bouche des conteurs.

A nouveau, ton éclat délicat s'envole et détonne. Il s'engouffre dans les fourrés pour être relaté par les petits êtres qui peuplent le sous-bois. Tu souris, intensément. Tu brilles comme un astre, attendrie par ces pensées qui ont sûrement hantées plus d'un canidé. Plus d'un vivant. Plus d'un mort.
Tendrement, tu acquiesces. Tu signifies que tu comprends, le visage doucereux.

➟ C'est là de véridiques inquiétudes. Il n'y a rien de plus terrifiant que l'immortalité, sûrement. La mort est décriée par beaucoup, malgré son lot de bienfaits qu'elle apporte. Qui n'a pas envié les disparus, au moins une fois ? Ils ne souffrent plus, là-haut. Ils sont veillés par les astres et se rient de nos déboires.
Oui, il n'y a pas de sort plus enviable que celui-ci, bien que le trépas déchire les familles. Je n'ai pas pleuré mes morts, seulement mes vivants. Les miens se sont dépêchés de me quitter pour ce monde que nous pensons meilleur, et je prie seulement pour que mes descendants ne s'attardent ici que le temps d'être heureux, de perpétuer notre espèce et de se rendre compte que rien n'est plus doux que la fin d'une vie rudement menée.

Tu prends quelques secondes pour penser. Pour réfléchir à la tournure de tes prochaines phrases. A l'impact qu'elles auront sur l'autre femelle. Les lèvres chevrotent, indisciplinées. Tu souffres, sûrement. Tu es heureuse, sans doute.

➟ Nous ne sommes pas du même sang, il est vrai. Nous ne protégeons pas les mêmes âmes, et nous ne sommes pas réunies sous un même nom. Pourtant, cela ne réduit en rien mon affection pour vous, et je me porte volontaire pour rendre vos maux moins présents, si je le peux. Qu'il me faille vous distraire à la sueur de mon front, vous conter tous les secrets des étoiles et même tendre l'oreille à vos craintes assassines. Nuit, jour et matin, je serai là.

Les paupières tombent une énième fois, à mesure que tu pénètres dans le liquide coloré par les algues qui abondent. Elles menacent de te faire chuter, mais tu luttes gracieusement contre l'onde en rafraîchissant les muscles engourdis. La fourrure immaculée dégueule son flot indistinct, lâchant des gouttelettes translucides dans ton sillage, et tu souris.
Tu es paisible. Tes démons ont disparu, pour un moment du moins. Ils se sont dissimulés de l'autre côté des berges, loin dans ton sillage.

➟ Nous n'appartenons pas au même clan, certes, mais nous ne sommes pas ennemies pour autant. Je ne vous considère pas comme une menace qui pèse sur mon existence.

Puis, sans cérémonie ni gêne, tu entonnes un chant inaudible. Tu fredonnes cet air qu'elles te transmettent, du haut de leur guirlande de diamants, en osant t'émouvoir des notes qui témoignent d'une tristesse acérée. Tu sais. Tu as conscience de ressembler de façon terrifiante aux étoiles qui chuchotent au-dessus de vos têtes.

Au fond, tu n'as que des mots. Au fond, tu es seulement impuissante.

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MessageSujet: Re: How can you keep smiling like that ? ~ Libre   How can you keep smiling like that ? ~ Libre Icon_minitimeDim 30 Aoû - 12:01

S’écouter & se comprendre
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Je sens que quelque chose d’important se passe sans parvenir à saisir ce dont il s’agit. Doucement, l’Immortelle acquiesce et son sourire me réchauffe bien que l’air fut déjà bien lourd autour de nous. Ce n’était pas cette chaleur étouffante mais plutôt une chaleur agréable, douce et tendre. C’était cette chaleur qui montait en moi lorsque je regardai ma fille dormir, celle que je sentais dans mon cœur quand je l’observai jouant non loin de moi. La chaleur d’une affection, d’un attachement étrange, bien plus fort que nous ne l’imaginions. Cela m’effraie l’espace d’un instant mais la louve au regard améthyste me répond et je l’écoute avec respect. Je partage ses idées et je la comprends. Elle se tait un instant et je l’encourage à poursuivre d’un coup de langue sur l’épaule. Sommes-nous en train de devenir amies ? Je l’ignore, j’ignore même ce que cela fait d’être amis.

Celle qui partage la tranquillité de cette nuit d’été m’offre de magnifiques mots et je sais qu’ils sont bien plus que de simples mots mais une promesse. La louve qui murmure aux astres est désormais ce que tu appelleras une amie. En silence, je lève les yeux vers la voûte céleste et je remercie les étoiles de nous avoir laissées nous rencontrer. Il est temps que je parle à mon tour. Je n’en ressens pas l’obligation mais bien le besoin et l'envie, ceux de faire savoir à l’immaculée que peu m’importe que nous ne soyons de la même meute.

-Je crois que vos mots sont justes, que vous avez raison. Je ne doute pas que cette nuit a tissé un lien que je ne comprends pas encore vraiment entre nous. Mais ce dont je suis certaine, c’est que ce lien va au-delà de nos meutes. Vous êtes prête à me réconforter et à panser mes peines. Ne croyez pas que je n’en ferai pas de même. Je n’aurai pas d’histoires venues des étoiles à vous conter mais j’en ai qui viennent de mon cœur et je vous les offrirais si vous en avez besoin. Je vous offrirais mon temps, ma patience et mes mots pour vous réconforter et chasser un peu ces démons qui vous hantent autant qu’ils me hantent. L’Immortelle que vous êtes n’est pas forcée d’être seule et j’écouterai les astres avec vous si votre solitude vous pèse. Je n’en comprendrais pas un mot mais peu m’importe puisque ces mots ne me sont pas destinés, ils sont pour vous. Je ne ferai que vous tenir compagnie mais j’espère que cela saura apaiser un tant soit peu vos tourments.

Encore quelques mots de l’Immortelle et, sans prévenir, elle entonne ce chant que je ne comprends pas. Mais les mots n’ont plus d’importance, les notes suffisent. Et je ressens la tristesse acérée dont elles témoignent. C’est à peine si j’ose respirer, craignant de briser la magique qui opère en ces lieux. Je me sais privilégiée de pouvoir observer la communion des astres et de la louve qui les comprend. Elle leur ressemble, à ces étoiles qui brillent loin d’elles dans le ciel noir. A-t-elle seulement conscience de ce qu’elle est, de la force qu’elle dégage ? Je ne pense pas et c’est tellement triste. L’Immortelle ne l’est peut-être pas de fait mais dans ton cœur, elle vient de gagner une place pour l’éternité. J’aimerai le lui dire mais je sens que ce n’est pas le moment. Alors j’écoute ce chant céleste en silence, contemplant le ciel étoilé avec respect et admiration. Immortelle est celle qui fait se rencontrer la terre et le ciel et j’en suis l’humble spectatrice.



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MessageSujet: Re: How can you keep smiling like that ? ~ Libre   How can you keep smiling like that ? ~ Libre Icon_minitimeSam 5 Sep - 13:22




Tu as vu cette vie. Tu as cru que c'était le Paradis.
Princesse des Larmes et Princesse des Neiges


Les étoiles pleurent sur les vivants plus que sur les morts.
Un sourire. Les loups n’ont pas besoin de plus. Ils n’ont pas besoin de moins. Ils sont semblables aux humains, ces créatures qu’ils ignorent, et tu as compris qu’un simple éclat peut changer jusqu’à un pan de vie de quiconque. Même les inconnus, inévitablement, marquent les passants d’un simple contact. Il a été visuel, cette fois-ci. Cette présence que n’a été sentie qu’après sa manifestation. Ce spectre que tu as découvert en contrebas, et cette voix mélodieuse qui t’a été donné d’entendre pour la première fois. A sa manière, la Bêta de la Fleur de Lune a apposé son sceau sur ton palpitant. Elle a réveillé cette affection que tu ne portais jusqu’alors qu’aux enfants innocents.
Ce constat est apaisant. Tu saisis, à ce moment où les étoiles chantent tranquillement, que tout n’est pas perdu. Que ton corps n’a pas oublié le réconfort d’une caresse de la brise, et que le bonheur est caché aux confins de tes entrailles. Il est là, ton sourire qui ravive celui des autres canidés. Il est vrai, pour une fois. Pensé du plus profond de ton âme. Tu ne souris que pour celle qui aime autant que tu chéris les tiens, et vos similitudes ne font qu’adoucir tes pensées à son sujet.
Une femelle qui te ressemble à la manière d’un miroir qui refléterait ta propre silhouette. Ton propre être troublé, avec ses démons et ses mécanismes. Avec ses mauvaises habitudes, ses rires désabusés et ses nuances colorées. Cette idée t’arrache un souffle léger, sûrement semblable à un murmure ou à un ricanement.

— Je crois que vos mots sont justes, que vous avez raison. Je ne doute pas que cette nuit a tissé un lien que je ne comprends pas encore vraiment entre nous. Mais ce dont je suis certaine, c’est que ce lien va au-delà de nos meutes. Vous êtes prête à me réconforter et à penser mes peines. Ne croyez pas que je n’en ferai pas de même. Je n’aurai pas d’histoires venues des étoiles à vous conter mais j’en ai qui viennent de mon cœur et je vous les offrirai si vous en avez besoin. Je vous offrirai mon temps, ma patience et mes mots pour vous réconforter et chasser un peu ces démons qui vous hantent autant qu’ils me hantent. L’Immortelle que vous êtes n’est pas forcée d’être seule et j’écouterai les astres avec vous si votre solitude vous pèse. Je n’en comprendrai pas un mot mais peu m’importe puisque ces mots ne me sont pas destinés, ils sont pour vous. Je ne ferai que vous tenir compagnie mais j’espère que cela saura apaiser un tant soit peu vos tourments.

Tu es surprise de cette déferlante de paroles. Sa sollicitude touche profondément ton cœur malmené, et les larmes menacent de s’échapper. Pudiquement, tu détournes le regard brillant pour ne pas laisser entrevoir que les tendresses échangées sont parvenues à t’ébranler. Mais, malgré ce remous qu’elle a formé à la surface de tes souvenirs qui voguent sur ton âme comme le bateau tangue sur la mer, tu laisses les améthystes disparaître derrière les paupières immaculées pour te laisser porter par ce rythme lancinant.
Cette voix attentive, sûrement de façon excessive, appelle ton corps au calme. Les muscles débandent totalement, comme si tu sombrais dans une torpeur bienfaisante, et tu te laisses bercer.
Tu as conscience du spectacle que tu donnes, pitoyable comédienne qui chante pour le repos des morts, des vivants et des astres. Les étoiles semblent luire fébrilement, peut-être rendues joviales par les notes plus aigus que la moyenne. Tu sais que ce privilège est, habituellement, réservé aux Omégas. Ils ont les plus belles litanies. Les plus tristes, aussi. Tu te forces à croire qu’il n’y a pas de rapport entre les deux, n’ayant jamais supporté les souffrances qu’ils doivent endurer.
Ton malheur a rendu ce que tu es fragile et éphémère. Tu es craintive face à la mort, et l’est plus encore lorsqu’il s’agit de celle des autres. Parce qu’au fond, tu sais pertinemment que tu ne trépasseras pas avant longtemps. Pas avant d’avoir procréé, du moins.
C’est ton destin funeste. Celui de mourir en donnant naissance à tes enfants magnifiques.
Doucement, les derniers mots retombent et la mélopée s’achève sans davantage de cérémonie. Tu te retournes à-demi vers ton interlocutrice, l’œil larmoyant, et esquisses un énième sourire.

— Vos histoires ? Je serais heureuse de les entendre. Croyez-moi, certaines valent bien plus que le chant des étoiles. Bien sûr, j'aime cette berceuse qu'elles murmurent pour que je trouve le sommeil. Je ne pourrais pas concevoir mon existence sans cette Aria infiniment triste. Pourtant, il m'arrive de ne désirer qu'une chose ; Qu'elles se taisent.
Ne serait-ce que pour me ménager. Être mise dans la confidence est une épreuve rude qui ne s'arrête jamais. Devoir accepter que les astres me susurrent les morts de ceux que j'aime dans le creux de l'oreille … J'aimerais que vous me racontiez. Que vous me disiez tout de vous, et surtout de ceux qui vous entoure. L'âme des pêcheurs ne trouvent le pardon que dans les yeux des leurs. Votre rédemption ne sera totale qu'à l'instant où vous vous accepterez aussi certainement qu'ils vous acceptent malgré vos défauts.


Ce n'est pas un reproche que tu lui fais, au contraire. Tu aimerais participer à sa guérison. Tu aimerais être de ceux qui lui ont permis de mettre un point final - quoique sûrement provisoire - à ses tourments compréhensibles.
Peu à peu, les eaux balaient tes flancs irisés sous la lueur gelée de l'interminable nuit. Tu ne tentes pas un geste dans sa direction, préférant laisser ton corps glisser dans l'onde jusqu'à la gorge, avant de finalement reprendre la parole.

— L'orpheline que je suis peut-elle se permettre de vous demander si vous avez une famille qui vous attend ?

By PuffDaddy
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Anïouk
Bέτα

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Votre Loup
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MessageSujet: Re: How can you keep smiling like that ? ~ Libre   How can you keep smiling like that ? ~ Libre Icon_minitimeVen 18 Sep - 21:18

Se raconter à son reflet
Immortelle & Anïouk
PENDANT QUE L’ON ATTEND DE VIVRE, LA VIE PASSE. ~ Sénèque ~
Passe la souris sur l'image, tu verras c'est magique…

Je vois son regard se détourner, comme par gêne, alors que je lui offre sans vraiment le savoir une amitié scellée sous le regard bienveillant des étoiles qui brillent toujours au-dessus de nos têtes. Elle cherche à masquer son émotion, l’Immortelle et je ne comprends que trop bien son geste. Il n’est pas si aisé de se laisser aller à ses émotions en présence d’un loup que quelques heures auparavant vous n’aviez jamais vu. Et pourtant, il y a cette sensation étrange qui grandit en moi, là, juste dans mon cœur, cette sensation que je la connais depuis toujours cette louve qui me ressemble trop, comme si elle était une partie de moi dont j’ignorais l’existence jusqu’à ce que les astres décident de réunir sous la protection de la Lune nos deux âmes tourmentées.

Est-ce cette aura magique qui semble m’entourer ou seulement le temps qui fait son œuvre sur ce lien intangible qui se tisse entre nous ? Quoiqu’il en soit, celle aux yeux améthyste s’abandonne à la bienfaisance de l’eau sur son pelage immaculé. Alors que le silence reprend peu à peu ses droits et que, là-bas, dans un arbre, la hulotte semble répondre à son tour aux diamants célestes, je me demande qu’elles peuvent être les pensées de l’Immortelle. Elle me semble à des années du présent mais sans que je puisse savoir si c’est le passé ou l’avenir qui retient prisonnières ses pensées.

Enfin, elle se tourne de nouveau vers moi et son regard humide croise le mien. J’y lis la tristesse et le sourire qu’elle esquisse ne creuse que plus ce contraste. Est-ce que je ressemble à cela aussi lorsque je pose le regard sur ma fille et que je ne peux m’empêcher de penser à son père ? Est-ce le spectacle que j’offre à ma meute ? Cette expression sur le visage de la louve au chant doux est magique. Ni tristesse, ni joie, seulement l’union harmonieuse des deux, seulement un murmure des ancêtres pour nous souffler que l’espoir est là, à porter de main, et ce malgré les épreuves passées et à venir. Je lui souris en retour tandis qu’une larme coule sur ma joue, inondant mon regard océan. Le reflet l’une de l’autre, voilà ce que nous sommes sans doute à cet instant. Je ne peux qu’imaginer ce qu’elle vit à chaque instant, celle dont les oreilles sont assaillies par le murmure des astres, et tu plains ce fardeau qu’elle porte seule sûrement depuis des années. Mais j’espère qu’à présent elle sait avoir une oreille prête à écouter ses murmures et à pleurer avec elle ses démons trop pressants.

L’Immortelle me demande de me raconter. Etrangement, moi que les mots ont toujours épaulée, voilà que je ne sais que dire, que répondre à cette demande si intime. Ce n’est pas que je crains de me dévoiler à la Poussière d’Argent. Non, ce temps où nous appartenions à deux meutes distinctes est révolu. Elle est mon reflet et je suis le sien. Elle chante aux étoiles et j’écouterai ses tourments en retour. Mais je ne sais ce qu’elle attend. A mes yeux, mon histoire ne vaut pas la peine d’être racontée. Et pourtant, je sens bien que c’est important pour celle qui partage cette nuit avec moi. Alors je baisse le regard vers l’eau et je scrute ce visage aux yeux d’un bleu saphir. Une inspiration et je m’élance d’un pas incertain sur les pages de mon passé.

-Il y a longtemps, des années, Zenith et Aurore, les premiers loups tombés du ciel sont revenus dans notre monde. Ils y ont enfanté quatre sœurs dont les destins étaient bien différents…


Et je lui conte les premières années de ma vie, les disputes, les blessures, la Fleur de Lune, Kaala et puis Draegan et, le soleil de mes jours, Taïga. Je lui raconte les hauts et les bas, je lui dis mes peines et mes chagrins, le départ de Draegan, la naissance merveilleuse de ma fille. Mais je pourrais presque m’arrêter là. Sauf que ce serait omettre une chose qui a son importance.

-Et puis un soir, alors que la nuit était étouffante, ma route a croisé celle d’une autre louve, d’une louve qui chantait aux étoiles. Et je sais maintenant qu’elle n’était pas une simple rencontre mais quelque chose de plus. Les mots ne me viennent pas mais je pourrais lui dire que sa simple présence fait de moi une autre louve sans que je sache pourquoi. C’est à la fois effrayant et merveilleux. C’est un très beau souvenir en devenir et quelque part, j’espère que ce ne sera pas le seul que nous partagerons. Pensez-vous qu’elle puisse espérer la même chose ?

Pendant un instant, je me tais pour observer la réaction de l’Immortelle. Et puis il y a sa question et j’y réponds sans détour, laissant à mon cœur le soin de trouver les mots, ma raison enfermée dans un coin oublié de mon esprit, du moins pour cette nuit.

-Oui, il y a bien, là-bas, sur nos terres une famille qui m’attend. Une fille, une sœur, une nièce et le reste des miens. Mais une nouvelle louve vient de gagner une place dans mon cœur ce soir. Alors je me sens comme chez moi ici. Vous, la Lune, les étoiles et cette hulotte qui chante dans le lointain êtes ma famille aussi, même si le sens n’en est peut-être pas exactement le même.

Le silence revient et je baisse de nouveau les yeux. Peut-être en ai-je trop dit ? Ne va-t-elle pas prendre peur l’orpheline ? Ou ne va-t-elle pas tout simplement rire au nez de celle qui s’est dévoilée sans retenue aucune à une inconnue ? L’angoisse me ronge peu à peu et je ne peux qu’attendre. Que le temps est lent quand on attend…




© Gasmask

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